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On sait les japonais férus de bdsm (maîtres serait un mot plus approprié). On les connaît aussi pour leur esthétisme. Le mariage des deux donne parfois des résultats extraordinaires. Nous le voyons ici au travers de la « série » consécutive à un roman, « Flower and Snake »(de Oniroku Dan). En Japonais, Hana to hebi.
Le numéro 1 (1974), le « vrai » est produit par « Nikkatsu » (pinku eiga, et le « roman porno ») et réalisé par Masaru Konuma, avec Naomi Tani dans le rôle de Shizuko). Il reprend l’histoire du roman, celle d’une jeune femme (the flower !) qui tombe aux mains de pervers yakuzas (the snakes !) qui l’obligent à toutes sortes de séances bdsm, pour le plaisir, en particulier, d’un vieillard vicieux.
Avec moins de soucis esthétisants que les deux remakes futurs, il est remarquable de réalisme, aussi bien dans les nombreuses scènes érotiques que dans les scènes de comédie. Difficile à obtenir en DVD.
Le premier remake de « Flower and snakes » (2004) est de Takashi Ishii, avec Aya Sugimoto. Rien que pour cette actrice, absolument magnifique, vous devez vous procurer le DVD et visionner à l’envi les scènes superbement filmées, montrant Shizuko, la pauvre héroïne, bondagée, violentée par ses tortionnaires yakuzas, avec une étonnante scène de mise en croix, le subclaquant vicieux vieillard bavant non pas de gâtisme mais d’excitation sur le corps qui lui est offert.
Le numéro 3 ( « Flower and Snakes » 2010) est de Yusuke Narita, avec Minako Komukai. Dans cet opus, Shizuko devient violoncelliste, mais la musique n’adoucit pas les mœurs des hommes – et des femmes – dont elle croise le chemin. Au contraire. Là encore, le cinéma japonais nous prouve qu’on peut mettre du talent et de l’exigence, dans un film érotique. Une scène de bain, une orgie pendant un dîner, et surtout une scène de bondage et de bdsm lesbien sont de beaux moments de sensualité perverse sublimée par le soin apporté à l’esthétique et à l’image.
Les amateurs de BDSM se doivent de connaître ces trois films, dont les deux derniers au moins sont disponibles. Note : Il existe aussi une version dessin animé (Hentai), que nous n’avons pas vue.
Flower and Snake 1974 de Masaru Konuma
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