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Voilà un livre fort amusant et bien troussé, qui s’adresse certes à une clientèle très captive.
Inconvénient : tous ceux qui ne s’intéressent pas aux pony-girls ou au pony-boys risquent de ne pas le lire et manqueront un petit segment de la culture érotique.
Avantage : tous ceux qui s’y intéressent se précipiteront dessus et le liront de la première à la dernière page.
Cela commence par ce qu’on pourrait croire un récit de la Comtesse de Ségur née Rostopchine, jusqu’à ce que, très vite, un jeune garçon s’avise de prendre une jeune fille (Sophie, encore la Comtesse…) sur son dos, pour lui éviter d’avoir les pieds mouillés. Quelques années après, ces deux mêmes individus se rencontrent à nouveau, et l’épisode de leur jeunesse leur a dévoilé leur vraie nature. La jeune femme est une monteuse d’hommes, et entraînera le narrateur dans son domaine ou femmes et hommes montent hommes et femmes devenus esclaves-montures, après signature de contrat, chantage ou soumission vénale.
Point de description pornographique, mais fétichisme des pieds, des chaussures et des dessous féminins d’époque. Et, bien sûr, de la monture humaine. A noter que le sulky et le trot attelé n’ont pas de place, mais que les pauvres esclaves portent docilement leur cavalier ou cavalière sur le dos ou sur les épaules. Lourde tâche que ce texte si agréable à lire rend plus légère.
« Les esclaves-montures »
de Bernard Valonnes
avec photos et illustrations - 184 pages
Préface d'Alexandre Dupouy, l'éditeur
Editions Alixe / Astarté - Collection libertine 15€50
Les Esclaves-montures est également en vente à la librairie
Si la narration des " Esclaves-montures " se déroule dans la lointaine Russie d'une époque révolue, cette pratique n’a pas disparu. A-t-on déjà vu une quelconque perversion sexuelle disparaître, d'ailleurs ? Aussi infime soit la part de la population adepte de tel ou tel plaisir, les goûts sexuels même extravagants existent et ont existé de tous temps.
Ainsi, comme le souligne Alexandre Dupouy dans la préface, les esclaves-montures ne sont que les ancêtres des pony-girls ou au pony-boys actuels, et Internet leur épargne de vivre en solitaire ce penchant somme toute bien innocent. C'est heureux, car comme pour toute activité sexuelle, la solitude n'aide pas à l'épanouissement. C'est encore plus vrai pour une monture qui n'est rien sans un cavalier et vice-versa ! Les esclaves-montures sont une des multiples variantes des plaisirs de la domination soumission. Ils combinent les joies de l'animalisation, de l'humiliation et de l'avilissement.
L'œuvre romanesque que nous vous présentons peut éclairer les non-pratiquants sur les mécanismes intellectuels qui régissent ce type de rapport humain. Humain, car on ne le répétera jamais assez, ces jeux ne sont concevables qu'avec le consentement mutuel des participants.
Pour attiser la curiosité de ses innocents lecteurs, Nouvelles Tentations publie (page suivante) quelques photos glanées sur Internet qui mettent en perspective fiction et réalité.
Photos & illustrations extraites du livre DR
Article " Les esclaves-montures " © nouvellestentations.com
Page 2 : Pony-girls et pony-boys d'aujourd'hui
Si l'attelage présente l'avantage non négligeable -surtout pour les montures féminines-, d'une meilleure répartition de la charge, le chevauchement direct sur "l'animal"a ses inconditionnels. Que les amoureux du beau matériel se rassurent, cela n'empêche pas d'équiper la monture selon ses goûts : monture de cirque, pur-sang de compétition, compagnon de promenade...
Article " Les esclaves-montures - Pony-girls et pony-boys d'aujourd'hui " © nouvellestentations.com
photos DR
Plaisirs sensuels & Plaisirs du sexe
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